Dans le cadre de la prévention du paludisme pendant la grossesse, le Malaria Research and Training Center (MRTC- Parasito) a procédé lundi 22 novembre 2021 à l’hôtel de l’Amitié de Bamako au lancement officiel du projet « Intégration » visant à réduire le fardeau de cette maladie chez les femmes enceintes.
Le Projet « Intégration » a pour objectif d’évaluer la faisabilité de l’administration du Traitement Préventif Intermittent à la Sulfadoxine-Pyriemthamine (TPIp-SP) aux femmes enceintes pendant les passages de la chimioprévention du paludisme saisonnier ( CPS) dans le but d’augmenter la couverture et la rapidité d’accès au TPIp-SP chez les femmes enceintes.
C’est une initiative des chercheurs de5 institutions de recherche dans 5 pays dont 2 en Afrique, le Mali et le Burkina Faso et 3 en Europe, l’Angleterre, l’Italie et la France. Les chercheurs de ces différents pays étaient présents à Bamako pour cette réunion de lancement du projet qui s’est étalée sur 48h.
« Ce projet est révélateur de l’importance et de l’implication à un niveau si élevé de nos chercheurs dans la recherche et la lutte contre le paludisme », a salué le Pr. Amadou Keita, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, se réjouissant d’un projet qui vient à « point nommé » car, dit-il, il s’agit bien là de mettre en place une stratégie dont l’objectif est d’améliorer la mise en œuvre du TPIp-SP.
« Pendant que le paludisme continue encore de faire des ravages chez nos femmes enceintes, la stratégie principale dédiée à sa prévention qui consiste à l’administration d’au moins trois doses de sulfadoxine-pyrimethamine (TPIp-SP) pendant la grossesse connait des difficultés dans sa mise en œuvre au Mali et dans la plupart des pays endémiques de l’Afrique subsaharienne », a reconnu le ministre.
Le Projet « Intégration » va durer 3 ans et va débuter par une phase test dans le district sanitaire de Kangaba, dans le sud du Mali, a indiqué son coordinateur, Pr. Kassoum Kayentao
Le recteur de l’USTTB, Pr. Ouateni Diallo a, quant à, lui lancé un appel pressant aux acteurs de la santé, aux autorités gouvernementales, aux élus communaux et aux différents collaborateurs locaux pour leur contribution à la réussite de ce projet.
L’infection palustre pendant la grossesse est un problème de santé publique majeur, avec des risques substantiels pour la mère, le fœtus et le nouveau-né. L’OMS estime que 11 millions de grossesses en Afrique subsaharienne où le paludisme est endémique, sont exposés chaque année au paludisme à plasmodium falcifarum. Cela entraine 900.000 accouchements avec un faible poids de naissance des nouveau-nés.
Mohamed Kenouvi
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